La China impérial reposait sur un système méritoire pour choisir ses fonctionnaires. Tout ceux qui souhaitez accéder a des hautes fonctions gouvernementales, devaient se soumettre aux nombreux niveaux d’examinassions impériaux. Dans ces temps, les études étaient tenues en haute estime et il était très difficile de réussir ces examens. Il fallait être très érudit et talentueux pour rédiger des essais, seulement ceux réussissaient à passer ces examens étaient assurés d’accéder aux hautes responsabilités et une vie aisée.

Les personnes qui n’arrivaient pas à les passer n’étaient pas reconnues, peu importe leur intelligence ou leur capacité. C’est pourquoi beaucoup de jeunes de cette époque se tournaient vers ces examens dans l’espoir d’un avenir prospère car toutes les autres professions étaient considérées comme des «classes inférieures».

Au 16ème siècle, sous la Dynastie Ming, vécut un homme du nom de Liao Fan Yuan. Lorsque ce dernier était jeune, sa mère le persuada de ne pas tenter les examines impériaux mais de s’orienter vers la médecine afin de s’assurer un métier. Mais un jour, il fit la rencontre d’un moine taoïste qui lui prédit qu’il réussirait plusieurs examens impériaux mais aussi qu’il mourra à 53 ans, sans enfant. Ce moine avait donné tellement de précisions et détails de sa vie que Liao Fan put rapidement en vérifier l’exactitude. Il se présenta aux examens impériaux qu’il réussit comme prédit, obtint des promotions exactement comme annoncé. Sa vie, sa carrière se déroulaient dans les moindres détails, en suivant à la ligne ce qui lui avait été prédite. Mais avec le temps, Liao Fan commença à perdre tout intérêt dans sa vie, il ne cherchait plus à progresser, plus à étudier. Il délaissait ces livres et toutes les choses qui feraient normalement vibrer un homme. Un vide et un manque d’intérêt s’installa dans son esprit.

Ayant obtenu une ultime promotion, il devait partir pour l’université de Pekin, alors il eut l’heureuse idée de rendre visite à un maître zen qui vivait dans les montagnes. C’est là auprès de ce grand maître qu’il comprit que sa destinée était entre ses mains et non une fatalité. S’il faisant des efforts, il pouvait changer le cours de sa vie.

C’est à l’âge de 69 ans, il écrivit un livre à l’intention de son fils ou il y raconta sa propre expérience. En quatre leçons pour expliquer comment reconnaître le vrai visage du destin, comment distinguer le bien du mal, comment corriger ses fautes et pratiquer des bonnes actions. Il y décrit les récompenses et réussites des personnes qui ont pratiqué des actes de bonté, qui ont cultivé la vertu et l’humilité. S’appuyant sur sa propre expérience, Liao Fan Yuan était une incarnation vivante de son enseignement.

Les quatre leçons de Liao Fan est vraiment un livre rare, non seulement précieux pour les besoins spirituels d’un individu. Il apporte également un regard sur les attitudes malsaines de notre société actuelle et nous encourage à nous questionner ; nos pensées, nos actions mais aussi notre cœur. Nous sommes tous maître de notre destinée, il ne tient qu’à nous de trouver la force et la capacité de la transformer.

Disponible en français chez Marip, merci à mon amie Valérie de me l’avoir mis dans les mains.